Alimentation : cultiver son jardin

Un jardin potager de 200 m² a poussé à deux pas du centre social Soleil Levant à Firminy.

Une initiative portée par le centre, soutenue par Saint-Étienne Métropole dans le cadre de son Projet alimentaire territorial (PAT).

Rencontre avec Sabrina Merle

Pourquoi avoir travaillé à la création d’un jardin partagé, à proximité du centre social ?

Nous mettons en oeuvre des actions sur la question de l’alimentation depuis longtemps au centre social : ateliers cuisine et de sensibilisation à l’alimentation saine, locale et durable.
Durant la période Covid, nous avons travaillé avec les restaurateurs, pour leur permettre de maintenir une activité et proposer aux habitants des repas de qualité et diversifiés. Mais nous n’étions jamais allés jusqu’à la question de l’approvisionnement. Or elle est centrale.
Pour bien cuisiner, les habitants doivent avoir accès à des produits de qualité.
C’est désormais le cas avec ce jardin partagé. En plus, ils mettent la main à la pâte puisqu’ils cultivent eux-mêmes les produits qu’ils consomment !

Cela a donc un effet bénéfique en aval, dans l’alimentation, et en amont, puisqu’ils peuvent prendre conscience du rythme des saisons, de l’entretien nécessaire et du travail autour de la production de légumes.

Et cela a un côté très satisfaisant de consommer les produits que l’on a nous mêmes choyés et cultivés !

Sabrina Merle

Directrice du centre social Soleil Levant à Firminy

« « Tous les jours, des habitants viennent s’occuper du jardin. » »

Comment se passe le travail concrètement ?

Le jardin est totalement ouvert à tous. Les habitants y viennent quand ils le souhaitent. Ils se partagent les récoltes pour faire des repas partagés ou pour amener quelques légumes chez eux.
Car c’est là, aussi, l’un des intérêts de ce jardin : il permet de travailler un autre de nos axes, qui est le « faire autrement ». Comment on s’entend, collectivement, comment on s’organise, quand on arrose, quand on ramasse…
Aujourd’hui, les habitants y cultivent des salades, radis, courgettes, courges, choux, poireaux, oignons, carottes, aubergines, poivrons, betteraves rouges, tomates, rates, plantes aromatiques et médicinales, petits arbres fruitiers…

Pour cela nous avons été accompagnés par une pépinière sur la gestion globale du groupe de jardiniers, pour faire les bons choix, mêler les espèces qui s’entraident et repoussent les nuisibles, dans une démarche de permaculture.

La démarche a pris ?

Oui, ça fonctionne ! Tous les jours, des habitants viennent désherber, s’en occuper.
Une vingtaine de familles de Firminy se sont emparées de cet espace, et se relaient pour l’entretenir. Les jardiniers parlent de la sérénité et du bienfait que leur procure le fait d’avoir les mains dans la terre.

Quel a été le rôle de Saint-Étienne Métropole dans la création de cet espace ?

Saint-Étienne Métropole nous a alloué une subvention car le projet répondait aux ambitions de son Projet alimentaire territorial. Et cette subvention nous a permis de faire émerger le projet, tout simplement !

Elle a permis de financer l’accompagnement de la pépinière, ainsi que les achats de graines et de matériels : cabane de jardin, clôture, outils, cuves de récupération d’eau et tuyaux d’arrosage. Sans ce soutien, ce projet n’aurait pas pu voir le jour.